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Frédéric de Courcy (1832- ? )

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Illustration de Frédéric de Courcy
Gravure d’après un dessin de F. de Courcy

Courcy Frédéric (de) – de son vrai nom Alexandre-Frédéric Charlot de Courcy, peintre né à Paris le 28 mars 1832. Son père était un auteur de vaudevilles également connu sous le nom de Frédéric de Courcy. Pour l’anecdote, l’une de ses pièces, Le courrier de la malle (co-écrite avec M. de Rougemont et C. Dupeuty et publiée en 1832) comptait parmi ses interprètes Henry Monnier (1799 – 1877), acteur et dramaturge, mais aussi illustrateur réputé des grandes heures de l’édition du XIXe siècle.
De même que Gustave Moreau, William Bouguereau, Alexandre Cabanel et beaucoup d’autres, Frédéric de Courcy étudia la peinture auprès de François-Édouard Picot (1786 – 1868), un peintre néo-classique. Il était l’ami de Gustave Moreau, qui dessina son portrait sur une feuille d’étude pour Hésiode et la Muse, et en 1857, ils entreprirent ensemble leur voyage en Italie (le portrait fut probablement exécuté au cours de ce voyage, peut-être en 1858). Aucun des deux n’était lauréat du Prix de Rome (1), ce qui ne les empêcha pas de fréquenter la Villa Médicis où ils assistaient à « l’académie du soir », qui outre l’avantage d’un environnement favorable à l’étude, leur offrait l’occasion de rencontrer d’autres artistes, écrivains, etc.
De retour en France, il commença à exposer au Salon de Paris en 1861, avec un tableau intitulé La Pâque. En 1863 et 1864, il exposa deux peintures historiques et en 1865, un autre tableau inspiré par le Clarisse Harlowe de Richardson : Clarisse Harlowe conduite par Lovelace dans la maison de Sainclair. Il exposa encore trois fois au Salon, de 1866 à 1868, mais des émaux uniquement et souvent exécutés d’après des œuvres de Gustave Moreau : Œdipe et le Sphinx, La Péri (voir l’aquarelle de G. Moreau sur le site officiel du musée d’Orsay), etc. Cet intérêt pour le travail de l’émail détermina la suite de sa carrière, qui le conduisit à la Manufacture de Sèvres. Il y enseigna la céramique et y dirigea pendant un certain temps des recherches sur l’émail translucide.
Frédéric de Courcy se maria trois fois, en 1868, 1895 et 1908.

(1) Le Prix de Rome était à cette époque un concours pour les étudiants en art, dont le lauréat se voyait gratifier du droit de résider pendant trois ans à l’Académie de France à Rome, hébergée depuis 1803 par la Villa Médicis. Il est intéressant de noter que s’il permit de repérer et d’encourager les nouveaux talents au cours du XVIIIe siècle et jusqu’à la fin de la période néo-classique, le Prix de Rome devint par la suite incapable d’accorder aux courants novateurs l’attention qu’ils méritaient. C’est ainsi, par exemple, qu’il passa complètement à côté du Romantisme.

Sources :
Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray : Dictionnaire Général des Artistes de l’école française, Paris, 1882.
Eugène de Mirecourt : Henry Monnier, Paris, 1857.
GeneaNet.
Musée national Gustave-Moreau.
Catalogue de l’exposition Les Soyer, une dynastie d’émailleurs 8 juin – 8 juillet 2005 Galerie Marc Maison