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Plongeur

Scaphandrier
PLONGEUR s. m. Celui qui a coutume de plonger dans la mer pour pêcher des perles ou autres choses, ou dans les rivières, pour retirer ce qui est tombé dans l’eau : c’est un excellent plongeur. — Adjectiv. Qui est habile à plonger :

…………Nul œil des mers n’a mesuré l’abîme,
Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots !

A. de Musset.

— Appareils plongeurs. Ces appareils, tels qu’ils sont perfectionnés et employés aujourd’hui, peuvent se diviser en quatre catégories : bateaux à air, bateaux plongeurs, scaphandres et cloches à plongeurs. Les premiers sont employés à la place des cloches à plongeurs quand il est nécessaire de descendre sous l’eau une équipe un peu nombreuse ; le principe de ces bateaux est le même que celui de la cloche. Les bateaux plongeurs ou sous-marins sont destinés à naviguer sous l’eau. On appelle scaphandre, ou costume de plongeur, l’appareil au moyen duquel un homme peut exister sous l’eau pendant un laps de temps assez prolongé. C’est un vêtement hermétiquement clos, composé d’un casque de métal (ordinairement de cuivre) étamé à l’intérieur, et muni de verres épais qui servent de fenêtres ; ce casque s’ajuste par un collier à une cuirasse de cuivre. A la partie inférieure de la cuirasse est attaché le reste du vêtement en caoutchouc, le tout établi de manière à ne pas permettre le passage de l’eau. Des semelles de plomb et des poids attachés à la ceinture établissent l’équilibre et maintiennent le plongeur dans une position verticale. Une pompe force l’air à passer dans un solide tube de caoutchouc, pour s’introduire dans le casque par une ouverture percée derrière la tête. L’air est ensuite conduit par un canal j’usqu’à la portion frontale, où il jaillit contre les verres des fenêtres ; il ne sert donc pas seulement à approvisionner les poumons du plongeur, mais il enlève, en même temps, la buée qui se dépose perpétuellement sur la surface interne du verre. L’air forcé peut se répandre sur tout le corps du plongeur, en dessous du vêtement, comme cela a lieu dans les conditions ordinaires de la vie. L’air impur qui a passé par les poumons trouve son issue dans un second tube qui, partant du derrière du casque, le transporte à la surface de l’eau.

Scaphandre

Cet appareil est accompagné d’un appareil acoustique permettant un échange de communications verbales entre le plongeur et une personne placée au-dessus de l’eau. On descend et on remonte l’opérateur au moyen de cordages. Dans l’appareil Denay-rouze, on a remplacé la pompe foulante par un aérophore ou réservoir d’air comprimé que le plongeur porte sur le dos. Dans le système de Fleuss, on comprime de l’oxygène entre les deux enveloppes qui forment le casque (voy. notre figure), et l’air impur de la respiration passe à travers une solution de soude caustique renfermée dans la cuirasse. Le gaz acide carbonique est ainsi absorbé ; l’azote retourne dans le casque, où il se mélange avec une nouvelle provision d’oxygène, pour former encore de l’air respirable. L’appareil pour mines et pour puisards est complété d’une lampe portative sous-marine. On appelle cloche de plongeur, un vaisseau creux renversé, dans lequel plusieurs personnes peuvent descendre à des profondeurs considérables. L’air pur y est envoyé par une pompe foulante. La forme la plus employée aujourd’hui est le nautile, espèce de bateau sous-marin, dont les mouvements sont réglés par les personnes qui l’occupent. Il comprend deux enveloppes, assez éloignées l’une de l’autre pour former des chambres que l’on emplit d’air ou d’eau, suivant que l’on veut monter ou descendre. Pour chasser l’eau contenue entre les deux enveloppes, on fait agir une pompe qui refoule l’eau en comprimant une grande quantité d’air au-dessus d’elle. Cette machine peut ainsi être rendue assez légère pour enlever des poids considérables.

Extrait du Dictionnaire encyclopédique Trousset, 1886 – 1891.

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